Publié dans Société

Trafic de nourrissons
 - Neuf femmes suspectes en prison

Publié le dimanche, 10 décembre 2023


Après l'enlèvement à Soamanatombo, puis l'échec de la tentative de ses ravisseurs pour vendre Mahery, ce bébé de 6 mois, faits survenus le 1er décembre et au cours la semaine dernière, la brigade de Gendarmerie d'Andoharanofotsy a poussé davantage ses investigations.
Ces dernières ont conduit ses éléments à remonter la filière, puisqu'on a affaire à un véritable réseau. Le 4 décembre dernier, deux femmes suspectes ont été arrêtées.
Par la suite, ces coups de filet ont provoqué un effet domino au cours duquel les gendarmes ont pu démasquer d'autres membres présumés du réseau. Et la majorité de ces personnes arrêtées sont des femmes. Le weekend dernier, les six femmes récemment mises en cause ont atterri à la prison d'Antanimora. Au total, elles sont au nombre de neuf à croupir provisoirement en prison, la fillette de 10 ans ayant été provisoirement reláchée.

Revoyons à la loupe le déroulement de ces coups de filet. Trois d'entre elles ont été interpellées en premier, c'est-à-dire lors du dénouement de l'affaire Mahery tandis que les six autres étaient tombées récemment dans le filet de la brigade d'Andoharanofotsy. Ces femmes auraient pris part directement à d'autres enlèvements de bébé, à l'instar de Mahery, bien sûr. Mais il y a également l'implication d'une fillette de 10 ans.
Deux fillettes encore introuvables
A propos justement, ce sont des bébés ou fillettes qui semblent intéresser le plus le réseau en cause. Fait horrible, le réseau vend ces fillettes à des tarifs allant de 600 000 ariary à 1,4 million d’ariary.
Et les enquêteurs n'étaient pas encore au bout de leur ahurrissante découverte. C'est que les trafiquantes séquestrent actuellement deux petites filles de deux mois qu'elles envisageraient de vendre à d'éventuels acheteurs. Ces deux petites innocentes auraient été retrouvées chez l'une des femmes supectes, c'est-à-dire dans son domicile à Ankadimbahoaka, le 5 décembre dernier.
Depuis, on assiste à une cascade de révélations. Car à l'éclatement de la récente affaire liée à l'arrestation des six femmes, la Gendarmerie révèle qu'une autre petite innocente de 4 mois avait été ramenée par des inconnus domiciliés à Antanimenakely- Ambohidrapeto jusqu'au bureau de la Gendarmerie à Andoharanofotsy, le 6 décembre dernier. Et comble de l'horreur, si l'on peut l'exprimer ainsi : deux autres bébés, des fillettes, manquent encore à l'appel. La Gendarmerie tente actuellement de retrouver les traces de ces malheureuses ainsi que ceux qui les ont enlevées et séquestrées.
En attendant, on peut dire que les deux autres fillettes récemment récupérées et susmentionnées sont maintenant entre de bonnes mains. Depuis leur séjour à la brigade d'Andoharanofotsy, des gendarmettes se sont occupées de ces petites, les nourrissant à la nursie, à l'eau vive, etc. Puis, le juge des enfants a relayé la Gendarmerie. Le premier a pris la décision de confier les nourrissons à un foyer sis à Anjomakely dans l'Atsimondrano.
Pour le moment, les gendarmes focalisent leurs efforts dans la recherche des parents de la fillette d'Ambohidrapeto. L'enquête suit son cours.


Franck R.

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Editorial

  • Une étape franchie ?
    Le Chef de l’Etat Rajoelina Andry Nirina dissout le Gouvernement. Pour certains, peu enclins à consentir le bon côté du geste du numéro un du pays, ils relativisent la décision. Pour d’autres qui concèdent à reconnaitre l’aspect positif de la chose y voient un effort devant aboutir à une étape décisive pour améliorer la gestion des affaires nationales. Deux angles de vue apparemment inconciliables et diamétralement opposés, mais avec un minimum de prise de conscience en lien aux intérêts inaliénables de la Nation, on pourrait joindre les deux bouts.

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